Où sont les filles ? Quelle place prennent-elles dans l’espace public et les structures de l’action sociale destinées aux jeunes ? Quel est le rôle du travail social pour favoriser la participation des filles ? Quelle participation s’agit-il de favoriser et pour quels objectifs ? Pourquoi le travail social doit-il se saisir de ces questions ?
Cette journée d’étude part d’un certain nombre de constats, de questionnements et de souhaits exprimés par des travailleuses sociales. En effet différentes formes d’inégalités d’accès à des espaces et des prestations destinées aux jeunes, ainsi que leur appropriation, persistent, au détriment des filles.
Nous voulons au cours de cette journée discuter principalement du rôle du travail social, d’une part dans le soutien à la participation active des filles aux mesures mises en place, d’autre part dans la promotion de l’égalité et de l’émancipation. Il s’agira de présenter des notions et des outils théoriques permettant d’analyser les enjeux autour de la (non-)participation des filles aux activités proposées dans divers lieux (des centres d’animation socioculturelle aux foyers éducatifs, en passant par le travail social de rue). Il s’agira aussi d’échanger autour d’expériences concrètes afin de donner forme à des scénarios de développement de pratiques innovantes dans ce champ de l’égalité des sexes.
La matinée de cette journée sera consacrée à des apports théoriques permettant d’analyser la (non-)participation des filles dans les lieux du travail social. Après une introduction de Carola Togni et Dominique Malatesta, Caroline Dayer abordera notamment la question des discriminations et de leurs différentes formes, ainsi que des moyens de prévention et des pratiques non-discriminantes. Isabelle Collet, elle, interviendra en particulier sur les notions de (non-)mixité et de pédagogie de l’égalité.
L’après-midi, des expériences de terrain seront présentées par des professionnel·les romand·es et alémaniques ayant réfléchi à la thématique et développé différentes pratiques dans leurs institutions respectives. Une large place sera faite à la discussion afin d’envisager le développement de pratiques innovantes favorisant l’égalité.