Institutionnaliser des pratiques sportives juvéniles en régime de pluralisme des intérêts. Erosion du référentiel sportif et politiques de reconnaissance

En un nombre restreint d’années, nous sommes passés d’un statut défini et clair de la pratique sportive à une multiplicité des pratiques transformant l’institution sportive elle-même de même que les relations entretenues au monde sportif organisé. Trois dynamiques sont à l’œuvre dans cette modification : l’effet d’érosion des puissances de l’institution sportive monoculturelle, le multiculturalisme des pratiques sportives et un effet d’obsolence du référentiel « sport ».

On assiste parallèlement à cette évolution, à des mobilisations juvéniles attachées à promouvoir des projets sportifs à forte prégnance culturelle et identitaire, consacrant par là même la mise à distance de l’institution sportive canonique. Ces projets, souvent initiés par des jeunes en situation de précarité, supposent une exigence de reconnaissance d’identités multiculturelles qui semblent à priori difficilement négociables. Ces transformations procèdent d’une remise en question des instances de régulation afin de mettre en place la reconnaissance de ces projets et une légitimité multiculturelle à travers une compréhension renouvelée de la question sociale.

Résumé : Sarah Kiani.

Auteur·e·s
Jaccoud Christophe
Références

Jaccoud, C., & Malatesta, D. (2007). Institutionnaliser des pratiques sportives juvéniles en régime de pluralisme des intérêts. Erosion du référentiel sportif et politiques de reconnaissance. In G. William (Ed.), L'institutionnalisation des pratiques sportives et de loisir (pp. 151-166). Paris: Le Manuscrit.