Importance des dispositifs spatiaux et des jeux scéniques en thérapie : l'exemple du mythodrame

Cet article de Charles Chalverat fait partie d’un livre qui rassemble divers textes de thérapeutes. L’éditrice, Isabelle Célestin-Lhopiteau, a souhaité présenter différentes pratiques thérapeutiques ainsi que l’art d’être thérapeute et les divers moyens d’accéder au changement. C’est dans ce contexte d’exploration que Charles Chalverat expose un type d’art-thérapie appelé le « mythodrame » (ou théâtre archétypal).

Sous la forme de stages d’une semaine, le mythodrame permet aux participant-e-s d’avancer dans leurs problématiques de vie grâce à l’expression et la représentation symbolique. Les stages se déroulent dans un endroit éloigné du quotidien des participant-e-s, ce qui leur donne la possibilité de se consacrer, dans un espace structuré, à la création de masques ainsi qu’à une expression scénique leur permettant de mettre en relation des événements de leur vie personnelle ou professionnelle avec les grands mythe de l’humanité. Charles Chalverat attire l’attention sur l’importance du groupe qui permet à différent-e-s protagonistes d’intervenir dans les jeux scéniques. Le groupe contribue à mettre du jeu, de la distance, de l’espace pour rééquilibrer les liens et pour encourager chacun-e dans sa démarche.

Charles Chalverat conclut son article en rappelant les trois phases des rites de passages, particulièrement significatifs dans le mythodrame : la phase de séparation, la phase de marge et la phase d’agrégation. Le mythodrame est à la fois simple et dense, il permet de dépasser une visée individualiste et individualisante. Il mobilise en effet le groupe et pousse les participant-es les un-e-s vers les autres tout en gardant une exigence d’individuation.

Résumé : Anne-Line Schminke

Auteur·e·s
Références

Chalverat, C. (2011). Importance des dispositifs spatiaux et des jeux scéniques en thérapie : l'exemple du mythodrame. In I. Célestin-Lhopiteau (Ed.), Changer par la thérapie (pp. 207-220). Paris : Dunod.