Recherche sur l’aide médicale à mourir


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L'entrée en vigueur en 2015, au Québec, de la Loi concernant les soins de fin de vie qui encadre la prestation de l'aide médicale à mourir (AMM), semble avoir ranimé les discussions sur l'objection de conscience chez les professionnel·le·s de la santé, lorsque qu’ils et elles refusent d'offrir un soin contraire à leurs valeurs.

Cette recherche réalisée en partenariat avec le Centre hospitalier universitaire de l'Université de Montréal (CHUM) a pour but de produire un modèle théorique de l’objection de conscience chez les infirmiers et infirmières dans le cas d’une demande de suicide assisté. Récemment encore taboue, l’aide médicale à mourir suscite des débats éthiques et il est nécessaire de s’interroger sur le rôle des infirmières et infirmiers dans leur accompagnement des patient·e·s qui en font la demande. Les soignant·e·s sont directement confronté·e·s à des conflits de valeur inhérents à leurs valeurs et leur mission de soigner.

Un tel modèle pourra par la suite servir d'assise solide et rigoureuse pour contribuer au développement de la compétence éthique des infirmières et infirmiers sur le sujet et la prise en charge des objections de conscience dans le milieu.
 
Commencée en mars 2021, cette recherche menée sur la base d’entretiens réalisés avec des personnes-clés (infirmières et infirmiers, gestionnaires, conseillères et conseillers en formation) du CHUM, auxquels s'ajoutent les propos d'infirmières et infirmiers, partagés sur un forum de discussion portant sur l’objection de conscience se poursuivra jusqu’en mars 2023.

Il s’agira d’explorer le processus d’objection de conscience chez les infirmières et infirmiers et les impacts de celui-ci dans un contexte de prestation de suicide assisté pour en approfondir sa compréhension afin de mieux l’intégrer à la formation et la pratique infirmière.