Penser l’invalidité aujourd’hui : perspectives critiques

Dates de l'événementmercredi 22 novembre 2017
Heures de l'événement 08:45 - 17:15

Lieu HETSL · Auditoire Pahud B 040

Les inscriptions sont closes

Infirmité, invalidité, incapacité, handicap, situation de handicap… le vocabulaire utilisé pour décrire une atteinte à la santé psychique, physique ou mentale, n’est jamais anodin.

Ce vocabulaire repose toujours sur une conception de ce qu’est la « normalité », et véhicule différentes explications des écarts à celle-ci. Qu’elles soient médicales, individuelles ou sociales, ces explications ne sont pas sans affecter les trajectoires des individus. Si de nos jours certains termes ne sont plus utilisés, parce que trop stigmatisants, la hiérarchie sociale perdure entre personnes considérées ou non comme « normales ». Ce colloque, qui réunit les mondes associatifs, académiques et institutionnels,  a un double but : interroger la « normalité » et discuter de nouvelles manières de vivre ensemble.

Programme

8:45 — 9:00     Accueil


9:00 — 9:15     Introduction de la journée d'étude


9:15 — 10:30     Conceptions du handicap et formes de normalisation : de la définition d'une notion à l'expérience des personnes, et inversement

Myriam Winance, Chargée de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale INSERM et au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société (CERMES3), Paris


10:30 — 11:00     Pause


11:00 — 12:30     Ateliers

Atelier 1 – Déconstruire les catégories habituelles liées au handicap dans le domaine du travail

  • Martigny Boutique-Hôtel : vous avez dit intégration à multifacettes ?

    Daniel Zufferey, Responsable du secteur socioprofessionnel, FOVAHM (Fondation Valaisanne en faveur des personnes Handicapées Mentales), Saxon

    La FOVAHM a pour mission l'accueil, l'accompagnement et la formation de personnes avec une déficience intellectuelle dès l'âge de 18 ans. Elle met aujourd’hui à disposition de plus de 390 personnes adultes des lieux de vie et de travail adaptés autour de trois prestations : Hébergement - Ateliers - Centres de jour. Nous accompagnons la personne dans un projet de vie adapté à ses besoins et ses ressources concerté entre elle et le pourtour social ainsi qu’en continuelle évolution. 

  • Le choix de l'économie libre comme support à l'intégration

    Martine Fauché, Directrice de la Coopérative SucréSalé, Fribourg

    La Coopérative SucréSalé est une entreprise indépendante et non-subventionnée, poursuivant des objectifs sociaux et commerciaux. Dans le cadre de la réinsertion, elle propose une approche à la fois très personnalisée et proche de la réalité en économie libre.

Atelier 2 – Le développement continu de l'assurance invalidité

 

  • Jean-Philippe Ruegger, Directeur de l’Office AI Vaud, Isabelle Honorez Erard, sous-directrice de l’Office AI Vaud, Cheffe du Département Réinsertion et Rentes

    L'Office AI pour le canton de Vaud est l'organisme chargé de l'application de la loi sur l'assurance-invalidité dans notre canton. Il s'agit, pour ses quelques 360 collaborateurs, de procéder à l'examen des demandes des bénéficiaires, ainsi qu'à la mise en œuvre des prestations telles que mesures de réadaptation professionnelle, moyens auxiliaires, mesures médicales pour assurés mineurs, rente et impotence, pour en citer les plus importantes. En 2016, l'Office AI Vaud a rendu plus de 43'000 décisions. 

Atelier 3 – Pour réfléchir et agir ensemble

  • Kirsten GigaseJean-Baptiste MardelleManon MertenatIsabel MesserLoïc MétrauxValbert Pichonnaz, Membres de Solidarité-Handicap mental

    Solidarité-Handicap mental est une association militante qui défend les valeurs suivantes : la personne avec un handicap mental est d’abord une personne. Elle ne peut être réduite à son handicap ; la personne en situation de handicap est un citoyen à part entière avec des droits et des devoirs ; nul ne doit prendre la place de la personne en situation de handicap, dans l’expression de ses pensées ou de ses désirs. La personne avec un handicap mental a droit à des actions de soutien lui permettant de progresser vers toute l’autonomie qu’elle souhaite avoir : afin de vivre dignement dans un environnement confortable, sûr et adapté à ses besoins ; afin d’exercer son droit à l’expression et à la négociation individuelle ou collective, d’accéder à des instances représentatives et participatives, de disposer de la liberté associative ; afin de se cultiver, de se distraire et de voyager, de pratiquer des activités artistiques et sportives, de participer à la vie de la cité.

  • Anne-Catherine Reymond, Coordinatrice chez Cap-Contact , Stéphanie Mukoyi, Présidente de Cap-Contact

    Cap-Contact association est née de l'initiative de 6 personnes en situation d’handicap physique et d'une personne valide à la fin des années 80. Une association suisse romande (dont le comité est constitué à 90 % de personnes en situation de handicap) pour défendre deux valeurs : les droits en termes d’autodétermination et le partenariat personne valide-personne en situation de handicap. Cap-Contact s’est fixé comme objectif la sensibilisation et la mobilisation collective pour le respect de la dignité et des droits des personnes handicapées. Cap-Contact porte un idéal participatif significatif. Ainsi la 1ère action de l'association est la réflexion, la mise en commun des préoccupations, l'analyse de ces dernières et éventuellement la réalisation d'actions concrètes en vue de faire évoluer le champ des politiques sociales et les représentations des membres de la société. Le partenariat choisi entre personne en situation de handicap et personne valide apporte une dynamique particulière à l'association. L’action de réfléchir ensemble, c’est sans doute ce dont les personnes en situation d'handicap sont le plus privée. Il est encore extrêmement rare d’intégrer la personne handicapée dans l’élaboration des outils et des prestations qui la concerne. Quels sont les acteurs qui intègrent la personne handicapée aux outils par exemple d’évaluation des besoins ? À l’élaboration de lois dans l’assurance invalidité ? Certains ont qualifié cette approche de mouvement pour une vie autonome.

12:30 — 13:45     Repas


13:45 — 15:00     Disability as theory : reconceptualising our human relationships

Dan Goodley, Directeur de recherche et Professeur en études du handicap et éducation, Université de Sheffield
La conférence sera donnée en anglais et une traduction séquentielle en français sera assurée.


15:00 — 15:15     Pause


15:15 — 16:30     L’expérience de la réadaptation : une confrontation à l’idéal capacitiste

Monika Piecek, Céline Perrin, Chargées de recherche, HETS&Sa | EESP, Isabelle Probst, Professeure à HESAV - Haute École de Santé Vaud, Lausanne, Jean-Pierre Tabin, Professeur à la HETS&Sa | EESP et Pôle de recherche national LIVES


16:30 — 17:15     Discussion conclusive

Anne Marcellini, Professeure à l’Institut des sciences du sport et au Centre de recherche sur les parcours de vie et les inégalités (LINES), Université de Lausanne


17:15 — Apéritif

 

  

Informations pratiques

Possibilité de manger sur place au restaurant Eldora du collège de Grand-Vennes.

 

Inscriptions

Délai d’inscription : le 8 novembre 2017

  • Plein tarif : Fr. 100.—
  • Tarif réduit (étudiant·e, AVS, AI, chômage,…) : Fr. 25.—
  • Payement en ligne uniquement
  • Le repas n’est pas compris dans le prix

 

Si vous souhaitez une traduction en langue des signes, merci de le signaler sur le formulaire d’inscription. (cette traduction ne sera organisée que si un nombre suffisant de personnes en font la demande).

Le nombre de places est limité. Les inscriptions seront prises en considération dans l‘ordre d‘arrivée.

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