Maëlle Meignez et Lionel Francou signent l’introduction de ce numéro en mettant en avant la triple focale du numéro : l’association comme objet de recherche, l’ethnographie comme approche méthodologique et le politique comme angle d’analyse.
« Les différentes contributions de ce numéro ont en effet en commun de mettre en lumière la spécificité de la forme associative et les manières dont elle ouvre des possibilités pour faire émerger des discours et des pratiques revêtant une dimension politique. »
L’article de Dominique Malatesta et de Christophe Jaccoud s’intéresse à des clubs de twirling bâton caractérisés par une socialité spécifique qui relève d’une forme de vie. Celle-ci a été menacée par des exigences de sportivisation issues de l’institution sportive. Les contestations manifestées par les clubs montrent l’attachement à une logique de care appelée à protéger les vulnérabilités et les identités singulières des jeunes pratiquantes.
Ce sont les associations théâtrales dans les quartiers populaires qui font l’objet d’une autre contribution. Francesca Quercia analyse les processus de politisation discursive au sein de ces associations.
Enfin, Marc-Antoine Berthod, Alexandre Pillonel et Dolores Angela Castelli Dransart se penchent sur a singularité du dispositif helvétique de l’assistance au suicide. Ils postulent que ce n’est pas l’acte même du suicide qui est accepté par la collectivité, mais le fait de prêter assistance à une mort encore formellement qualifiée de « mort violente ».