Thèse

La déconstruction des stéréotypes de genre analysée dans une thèse


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Comment les discours féministes interrogent des « évidences » sur le genre ?  Dans le cadre de sa thèse, Rebecca Bendjama analyse les raisonnements mobilisés dans des articles de la revue féministe suisse romande L’émiliE.

Actuellement assistante du Réseau Genre et travail social (GeTS) et doctorante, elle a bénéficié d’une Bourse de relève HES-SO du domaine Travail social pour financer une partie de son doctorat. Bien que portant sur des argumentations, cette thèse s’intéresse à une pratique mobilisée notamment en travail social, une discipline et un champ professionnel dans lesquels la déconstruction des stéréotypes et des normes représente un outil pour comprendre ou tenter de dépasser les discriminations et les inégalités sociales.

Alors que la littérature scientifique soulève l’intérêt de la déconstruction comme méthode dans les approches constructivistes en sciences sociales et en études genre, ainsi que dans les pratiques militantes, elle ne fait que rarement l’objet d’analyses. Cette thèse s’intéresse ainsi aux activités de pensée déployées dans des discours qui mettent en question des éléments en apparence évidents. Ces argumentations questionnent par exemple des caractéristiques comprises comme « naturelles » chez les femmes (telles que la douceur ou l’« instinct maternel ») ou chez les hommes (telles que le pouvoir ou les compétences en informatique), ou encore des situations d’inégalités considérées comme banales.

Cette recherche invite à réfléchir à des pratiques mobilisées dans la recherche en études genre, mais aussi dans des contextes professionnels et militants.

 

Titre de la thèse (soutenue le 3 novembre 2023 à l'Université de Neuchâtel) :
Mettre en discours et questionner des évidences sociales. Analyse logico-discursive des argumentations de déconstruction dans la revue suisse romande L’émiliE

Direction de la thèse :
Prof. Thierry Herman (Université de Neuchâtel)
Prof. Hélène Martin