Dès sa constitution en tant que corps de savoirs et de pratiques au début du 20e siècle en Europe, le travail social a œuvré pour davantage de justice sociale en termes de genre.
Il se montre à la fois critique et objet de critiques, étant bien entendu marqué par les contraintes idéologiques et matérielles, ainsi que par les impensés de chaque époque. C’est ainsi par exemple que différents espaces du travail social se donnent désormais pour tâche de penser leurs interventions en tenant compte des conditions spécifiques que produisent les rapports de domination imbriqués (intersectionnalité) ou que les approches théoriques et militantes queer et trans conduisent le travail social à repenser ses outils en tenant compte des priori binaires et hétéronormatifs. Le travail social se transforme donc en fonction des différents questionnements qui circulent dans un contexte social et historique donné. Ce sont à ces transformations, et plus spécifiquement aux motivations et aux modalités contemporaines d’engagement liées aux questions féministes/de genre du travail social que ce module s’intéresse.
Principaux contenus abordés dans le module :
- • Enseignements fondés sur des connaissances disciplinaires dans différents champs (sociologie de la sexualité, histoire du féminisme en Suisse, droit et genre, écoféminisme et écologie queer, genre et travail, économie du couple et de la famille, genre et espace public) et ateliers (sur le pouvoir et les privilèges)
- • Présentation d’expériences et d'outils mobilisés par des intervenant·es de terrain (liés à l’orientation sexuelle et de genre, à la migration, à la traite, à la violence)
• Enquêtes de terrain, réalisées par les étudiant·es, auprès de personnes travaillant dans des associations/institutions du TS proposant des pratiques féministes/de genre innovantes ; il s’agira de comprendre, de décrire et d’analyser leurs motivations et leurs actions.