Dès ses origines (années 1910), la chirurgie esthétique s’est présentée comme une médecine consacrée à la santé du corps et de l’âme permettant de libérer les individus de malaises dus à des stigmates. Fortement développée à partir du milieu du 20e siècle, elle propose désormais des opérations sur les organes génitaux, qui visent un mieux-être par la transformation de particularités morphologiques qui ne sont pas définies de pathologiques, mais qui engendreraient des sentiments de honte et d’inconfort.
En étant l’objet de pratiques attestées et de discours, la chirurgie sexuelle cosmétique est révélatrice de conceptions du corps sexué et des rôles sociaux de sexe contemporaines. C’est à ces conceptions des identités sexuées que la recherche prétend accéder. Elle procède par entretiens, menés auprès de professionnel·le·s pratiquant et/ou recevant des demandes pour ces opérations et de patient·e·s.
La recherche permettra d’interroger la chirurgie sexuelle cosmétique comme une pratique sociale à partir d’une approche en études genre, de produire de la connaissance scientifique et de participer au débat social sur cette pratique controversée.