Des pratiques en animation socioculturelle dans deux contextes culturels différents : la Suisse romande et le Liban

Ce texte présente la méthodologie utilisée dans le cadre d’un projet de recherche sur les pratiques significatives en animation socioculturelle en Suisse et au Liban. Ce projet consiste en une analyse comparée des pratiques professionnelles entre les deux pays, afin d’en dégager les transversalités et les spécificités. Les pratiques analysées contiennent au moins les trois concepts suivants : la reliance, la promotion des individus et des collectifs et le concept de compétence stratégique. Les questions principales de recherche portent sur la manière dont les professionnel-le-s mobilisent leurs ressources pour recréer du lien et encourager la promotion des individus et des collectifs, la nature des compétences mises en œuvre par les professionnels autour du concept de compétences stratégiques et les spécificités et transversalités des pratiques dans des contextes culturels différenciés.

En s’appuyant sur l’éducation comparée, c’est-à-dire sur l’étude des phénomènes éducatifs en comparant les similitudes et différences, cette recherche tente de déterminer les avantages et les inconvénients de la pratique. L’analyse porte sur l’activité réelle, les éléments qui échappent au champ de la prescription mais qui se déploient dans les interactions. En utilisant une méthode de coanalyse, l’autoconfrontation croisée, qui consiste à filmer les activités des professionnel-le-s en Suisse et au Liban, cette recherche rend possible une confrontation entre pairs afin de saisir le fondement de l’agir professionnel sous la forme d’une pratique réflexive.

Résumé : Sarah Kiani.