Dans le DAS HES-SO en Gestion et Direction d’institutions, les parcours professionnels et les contextes d’intervention sont vraiment très variés. Les professionnel·les qui choisissent de se former dans ce cursus rencontrent des collègues de toute la Suisse romande, provenant d’institutions actives dans tous les secteurs de l’aide à l’enfance, aux adultes et aux seniors.
Le contrat de prestation devient un objet d’analyse, un espace commun de réflexion et un levier d’action.
Derrière la diversité des fonctions et des institutions représentées, le contrat de prestation se révèle être une réalité fréquemment partagée. Souvent perçu comme une contrainte, le contrat de prestation devient, dans le cadre de la formation mais aussi dans tous les échanges qui l’accompagnent, un objet d’analyse, un espace commun de réflexion et un levier d’action.
En effet, analyser les contrats de prestations, c’est entrer dans la complexité des relations entre autorités mandantes, financeurs, professionnel·les de terrain et bénéficiaires. Cette circularité des échanges, des exigences et des contraintes entre partenaires est aussi une forme importante de la culture interprofessionnelle. Entre l’importance données aux enjeux financiers, à la gestion des structures mais bien-sûr aussi la priorité accordée aux besoins d’accompagnement tant des professionnel·les de terrain qu’aux bénéficiaires, des arbitrages sont constants. La construction d’une forme de « centre de gravité » de l’action à mener par les équipes de direction est ici au coeur du propos. Il s’agit ici de développer une posture de pilotage stratégique : savoir lire entre les lignes, anticiper les effets de cadrage, négocier les marges de manoeuvre.
En croisant ce qui fait l’action quotidienne et les savoirs, en interrogeant les pratiques héritées comme celles qui émergent, les professionnel·les acquièrent des outils d’analyse et d’action qui leur permettent de naviguer dans un paysage institutionnel en constante mutation. Année après année, cette formation soutient ainsi le développement de leur capacité à agir sur les instruments de gouvernance ainsi qu’à transformer dans toute la mesure du possible les contraintes en leviers d’action.