BRAVO aux diplômé·e·s 2024 de la HETSL !

Le prix de l’ASE récompense un Travail de Bachelor en Ergothérapie d’excellente qualité, dans le domaine de la politique professionnelle ou du développement professionnel.

Cette année il est décerné à Chloé Berger et Floriane Bonadei pour leur TB intitulé « L’accompagnement au changement d’habitude en ergothérapie. Exploration des facteurs internes et externes des ergothérapeutes lors d’un changement occupationnel réussi »

Voici le résumé extrait de leur TB :

Contexte : Ce travail de Bachelor examine les facteurs qui influencent le succès des interventions en ergothérapie, en particulier les facteurs internes et externes à l’ergothérapeute lors d’un accompagnement au changement d’habitudes pour la clientèle.

Buts : L'objectif premier est de révéler les expériences vécues et les stratégies mises en place pour accompagner un client vers un changement d’habitudes en tentant de percevoir plus finement la manière dont les ergothérapeutes mobilisent leurs facteurs internes et externes.

Méthode de recherche : L’étude utilise une approche qualitative basée sur six entretiens semi-directifs avec des ergothérapeutes. Les entretiens ont permis aux ergothérapeutes de partager l’expérience d’un changement occupationnel réussi. Les données ont été récoltées, retranscrites, analysées au travers du modèle conceptuel de ce travail.

Résultats : Les résultats montrent une interdépendance étroite entre les facteurs internes et externes. Les divers facteurs ne sont pas sollicités à la même fréquence. Les compétences internes des ergothérapeutes sont essentiellement monopolisées tout au long de l’intervention, tandis que les facteurs externes jouent un rôle clé dans l’accompagnement au changement d’un client, mais de manière ponctuelle. Les stratégies employées par les ergothérapeutes pour établir une relation thérapeutique efficace sont essentielles, nombreuses et proviennent principalement des facteurs internes afin de soutenir le changement d’habitude du client.

Le prix de la Croix-Rouge vaudoise est remis à un·e ou des étudiant·es pour la qualité d’un acte de formation dans le domaine de l’appui communautaire en lien avec les proches aidants, les thématiques liées à la diversité et migration, la précarité et la vieillesse.

Cette année il est décerné à Fanny Jeanneret pour son TB intitulé « L’incarcération de la paternité. Des pères détenus face aux défis du maintien des liens en milieu de détention ».

Voici le résumé extrait de son TB :

Les Établissements de la Plaine de l’Orbe accueillent des hommes détenus en exécution de peine ou de mesure. Ces hommes sont confrontés à la réalité du contexte carcéral, créant une rupture entre le dedans et le dehors. Par ailleurs, certains d’entre eux sont pères de famille et se retrouvent contraints de gérer leur paternité à distance. La séparation, créée en raison de l’incarcération du père, génère une série de conséquences au niveau émotionnel, social et relationnel sur le père détenu. Il y a une complexité à continuer d’exercer son rôle paternel en détention, marquant des impacts significatifs sur la perception de l’identité de soi et le maintien des liens père-enfant(s) en milieu de détention.

Ma recherche ethnographique cherche à mettre en exergue la parole de certains pères détenus, souvent peu relatée dans la littérature. Ainsi, il est question de comprendre la place que détient la paternité en milieu de détention. Plusieurs moyens sont mis en place par les Établissements de la Plaine de l’Orbe pour favoriser la sauvegarde de la relation père enfant(s). Cependant, force est de constater que l’accès à ces canaux de communication n’est pas facilité et met les liens à rude épreuve. Il est à noter que selon la relation paternelle postcarcérale entretenue avec le ou les enfant(s), le parcours de vie ou la longueur de la peine, les enjeux et les défis peuvent être perçus considérablement différemment chez ces pères détenus. La place du travail social et de l’intervention socio-éducative est également questionnée dans ce milieu. Du soutien à la paternité à l’accompagnement dans des démarches précises, le service social des Établissements de la Plaine de l’Orbe, ainsi que la Fondation Relais Enfant Parents Romand jouent un rôle crucial dans le maintien des liens père-enfant(s). Par ailleurs, il convient de noter que leurs champs d’action peuvent être contraints par le contexte de répression qu’implique la prison. Des tensions entre le prescrit et le réel de leurs activités professionnelles sont la principale difficulté d’intervention dans le milieu carcéral. Ainsi, leur collaboration est un enjeu essentiel pour fournir un accompagnement adapté aux pères détenus.

Mon travail de Bachelor s’attache donc à présenter une partie des réalités que vivent certains pères détenus en exécution de peine ou de mesure. L’analyse thématique des discours des personnes ayant participé à ma recherche représente le squelette de ce travail. Elle favorise la réflexion sur la manière dont le fonctionnement de l’institution carcérale influence la perception du rôle paternel et le maintien des liens. Elle raconte le quotidien de ceux qui vivent en prison en étant pères et celui des personnes issu·e·s du domaine social qui y travaille.

Le prix Eben-Hézer est décerné à un·e ou des étudiant·es pour la qualité d’un ou plusieurs actes de formation dans le champ du handicap.

Cette année il est décerné à Tiphanie Gruaz et Dana Michoud pour leur TB intitulé « L’accès aux sex toys au sein des institutions pour adultes en situation de handicap ».

Voici le résumé extrait de leur TB :

Notre travail de bachelor questionne l’accessibilité des sex toys pour les adultes en situation de handicap mental vivant au sein d’institutions. Il y a de nombreux enjeux qui concernent aussi bien les travailleuses et travailleurs sociaux, les familles que les personnes concernées.

Ces dernières ont droit comme tout être humain à une vie affective et sexuelle et cela comprend l’accès aux sex toys. Toutefois, la réalité est plus complexe et certaines réflexions et la mise sur pied d’actions concrètes sont nécessaires. C’est ce qui est mis en avant dans notre document. Notre travail se base sur une revue de la littérature, ainsi que sur plusieurs entretiens menés auprès de professionne·le·s exerçant au sein d’institutions accueillant le public cible de notre problématique.

Notre recherche évoque les enjeux de la sexualité liés avec la prise en compte du handicap, la réalité institutionnelle, et le respect de la personne concernée selon ses envies et ses droits.En outre, les sex toys sont présentés en mettant en avant leurs diversités mais aussi le sens de leur utilisation qui peut aller au-delà de l’aspect sexuel. Nous évoquons également les représentations qui se jouent en lien avec notre sujet et leurs impacts sur l’accompagnement des bénéficiaires. De plus, l’accès à l’information, que ce soit pour les professionnel·le·s, les bénéficiaires et les familles, est indispensable pour permettre d’ouvrir le champ des possibles, raison pour laquelle une partie du travail de notre recherche y est consacrée. Pour finir, la collaboration faisant partie intégrante du travail social, elle a bien entendu aussi son rôle à jouer pour permettre de rendre accessible les sex toys. Tous ces éléments sont approfondis de manière à comprendre de quoi il est réellement question lorsque nous parlons d’accès aux sex toys en institutions pour adultes.

Le prix de la FASL récompense un·e ou deux étudiant·es pour la qualité d’un ou plusieurs actes de formation en lien avec l’animation socioculturelle.

Cette année il est décerné à Maya Antoun qui a particulièrement travaillé la thématique de la « participation des publics » tout au long de sa formation. De manière générale, elle a su investir les espaces de formation lui permettant de développer ses compétences (savoirs faire, savoirs être et savoirs) relatifs aux enjeux de participation des publics. Nous relevons sa capacité à faire évoluer sa réflexion sur son métier d’animatrice socioculturelle en lien avec les enseignements spécifiques dans ce domaine et sa pratique professionnelle de terrain.

Le prix OSEO VD est remis pour la qualité d’un TB dans le champ de l’insertion socio-professionnelle.

Cette année il est décerné à Manon Deiss, Naïma Campana et Simão Brasil Da Silva pour leur TB intitulé « Expériences et vécus de femmes détenues à la prison de la Tuilière (Vaud) ».

Voici le résumé extrait de leur TB :

Ce travail de Bachelor est l’objet d’une enquête ethnographique visant à explorer les expériences des femmes ayant été incarcérées, avec un accent particulier sur la prison de la Tuilière, située dans le Canton de Vaud, en Suisse. Adoptant une perspective qualitative et inductive, ce travail de recherche s'appuie sur des entretiens semi-directifs, des journaux de terrain et une analyse de données empiriques. Ces démarches tendent à comprendre la complexité de la vie carcérale féminine, le tout respectant les principes éthiques de la recherche. L'étude explore les conditions des femmes en milieu carcéral, mettant en lumière les difficultés accentuées par les enjeux de genre et d'inégalité. Elle aborde le contexte carcéral suisse, l'historique et le fonctionnement de la prison de la Tuilière, ainsi que les évolutions en cours. La recherche s’appuie sur la littérature existante tout en considérant les témoignages d'anciennes détenues et de différent·e·s professionnel·le·s. Au coeur de cette investigation réside la volonté de mettre en exergue les aspects souvent dissimulés de l'enfermement féminin.

La problématique se développe autour de quatre axes : Le premier axe examine la vie quotidienne des femmes en prison et les défis auxquels elles font face. Il aborde notamment l’impact de : l’entrée en prison, le « choc carcéral », l’intimité et l’enfermement en cellule d’isolement. Le deuxième axe de l'étude analyse les répercussions de l'incarcération sur les liens familiaux et sociaux des femmes. Cela révèle ainsi les subtilités des interactions sociales au sein de l'établissement, aussi bien dans les relations entre détenues que dans celles avec les professionnel·le·s. Le troisième axe évoque les activités, les ateliers et le travail proposés par l’établissement. Il évalue les conséquences de ces derniers sur la vie et le statut des détenues puis soulève des questions de genre, d’infantilisation et de dévalorisation. Enfin, le dernier axe explore les programmes et les services visant à préparer et à soutenir les femmes dans leur transition de la prison vers la vie extérieure. Il se penche sur des programmes de réhabilitation et de formation professionnelle. Puis, il aborde les obstacles liés à la réinsertion sociale et au marché de l’emploi.

Ces quatre axes sont abordés au regard de trois concepts : « société patriarcale : genre et prison », « choc carcéral et choc de la réinsertion » ainsi que « stigmatisation intersectionnelle : être femme et détenue ». Cette étude propose une compréhension nuancée des réalités et des défis spécifiques auxquels les femmes incarcérées sont confrontées, tout en mettant en avant les opportunités et les interventions nécessaires pour améliorer leur bien-être et faciliter leur réintégration sociale.

Le prix Claude et Monique Pahud est remis chaque année à un·e étudiant·e particulièrement méritant·e, en alternance entre la Filière ergothérapie et la Filière travail social.

Cette année il est décerné à Sophie Schmid de Gruneck, diplômée en ergothérapie, pour la qualité de l’ensemble de ses études, dans ses travaux comme dans sa participation à la vie de l’école.

Sophie Schmid de Gruneck s’est en effet démarquée durant son parcours à la HETSL par l’excellence de ses résultats, son implication dans la formation, son assiduité, son engagement et une maturité remarquable, soulignée par d’excellents résultats. Elle a par ailleurs effectué un excellent Travail de bachelor en binôme, récompensé d’ailleurs par le prix AVASAD mentionné plus haut

Le prix Qualife, destiné aux étudiant.e.s Bachelor, Master et Formation continue des quatre hautes écoles de Travail social de Suisse romande, récompense des travaux ou projets innovants liés à la thématique de l’accès à l’emploi ou à la formation professionnelle et encourage à leur concrétisation par un accompagnement de projet personnalisé.

Cette année, Jonathan Mbondo et Mathieu Zagarri ont remporté le 2^e prix ex aequo de la formation initiale pour leur TB intitulé « Jeunes footballeurs et footballeuses face au système de santé : une relation ambivalente - Exploration des défis et des dynamiques entre les jeunes athlètes de football dans leur système de formation élite et des prestations de soins à disposition »

Ce TB évoque la problématique des jeunes apprenti·es du football qui s’engagent dans un processus de formation, où leur corps est à la fois leur outil de travail pour tendre vers la professionnalisation à court terme et un bien à entretenir à long terme. Les étudiants arrivent à la conclusion qu’une partie des jeunes sportives et sportifs ne recourent pas aux prestations de soins, avec les divers problèmes de santé que ce non-recours peut engendrer. Leur travail comporte également tout un axe insertion professionnelle lorsque ce projet de professionnalisation n'aboutit pas, comme c'est le cas dans 85% des cas. Les auteurs avancent des pistes de solution concrètes avec la mise en place d'une mesure qui intègre trois dimensions complémentaires : le travail social comme méthodologie d’accompagnement, l'exploitation des compétences acquises lors de la formation de football de haut niveau et le développement de partenariats d’insertion avec un réseau pluridisciplinaire.