Whose poor ? Social welfare and local political boundaries. Qui aider ? Les liens entre l'assistance publique et la définition de l'appartenance

Avoir le droit de résider dans un lieu est à la fois signe et condition de l'appartenance. Comme chaque société aide ses propres pauvres, la domiciliation se situe au fondement du droit à l'assistance. Dans cet article, Jean-Pierre Tabin, Arnaud Frauenfelder, Carola Togni et Véréna Keller mettent en évidence le lien entre droit de domiciliation et droit à l'assistance.

Ce lien a pour première conséquence une supervision locale des pauvres (de leurs comportements, de leurs mouvements, etc.) qui les lie à leur paroisse ou à leur commune. Il a comme deuxième conséquence l’exclusion du droit à l'assistance faite aux pauvres sans domicile. Il a comme troisième conséquence de participer à la production de l'appartenance territoriale, car le processus de désignation des populations potentiellement assistables soulève la question de savoir ce que signifie être membre du groupe. La manière de concevoir cette appartenance fait débat en société et varie selon les lieux et les époques. Les auteurs évoquent pour terminer trois idéaux types de l'appartenance repérables depuis la fin du XIXe siècle. Ces idéaux type se succèdent sans jamais se substituer totalement l'un à l'autre : l'un se base sur la stabilité du groupe, l'autre sur la mobilité et le troisième sur la dignité humaine.

Résumé : Anne-Line Schminke

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Références

Tabin, J. -P., Frauenfelder, A., Togni, C., & Keller, V. (2011). Whose poor ? Social welfare and local political boundaries. Qui aider ? Les liens entre l'assistance publique et la définition de l'appartenance. European Journal of Social Work, 14(4), 463-477.