Ce rapport présente les résultats d’une recherche menée au Centre Social Intercommunal de Vevey, ville ayant une population étrangère de plus de quarante-quatre pour cent, et a pour but de montrer la pertinence de l’interculturel dans le travail social et la nécessité de s’en préoccuper.
Le/la migrant-e est considéré-e comme venant d’une société souvent en désaccord avec celle qui l’accueille et donc comme une personne susceptible de troubler la paix sociale. Les migrant-e-s, souvent précarisé-é-s par la dévaluation de leur diplôme et les difficultés rencontrées d’accès à la formation dans le pays d’installation, sont souvent contraintes de faire appel à l’aide sociale. Dès lors, il est central que le/la travailleur-euse social-e intègre une approche interculturelle à son travail. Cette recherche procède d’un double objectif : comprendre l’interculturel en tant que phénomène social et élaborer des connaissances nouvelles pour répondre aux questions des travailleur-euse-s sociaux/ales.
À travers différentes situations, les chercheuses tentent de comprendre dans quelles mesures les travailleur-euse-s sociaux/ales tiennent compte du profil interculturel des bénéficiaires et comment cela influe sur leur rencontre. Les résultats montrent que cette variable donne souvent lieu à des interprétations des comportements des bénéficiaires, alors que l’identité culturelle prise indépendamment de l’histoire des personnes, ne peut tout expliquer. Ce rapport propose des solutions pour la mise en place d’une formation du travail social à l’interculturel.
Résumé : Sarah Kiani.