Le 19ème siècle est marqué par la diffusion et le recours à des manuels de savoir-vivre ou de politesse dans le cadre scolaire. Ces ouvrages font figure de manuels d’éducation pour tous les aspects de la vie, de la naissance aux funérailles et jusqu’au deuil. Ils indiquent comment se conduire dans et hors de chez soi, mais aussi quels sont les cérémonials à suivre pour chaque étape de vie. Ces écrits codifient ainsi les comportements sociaux et « les pratiques sociales légitimées par un consensus social » (Montandon, 1993, p.133). De par leur visée normative, ils désignent ce qu’est, dans ce contexte socio-historique, la « bonne » gestion sociale du deuil et de ses pratiques. Ces guides rencontrent un fort succès dans l’éducation des jeunes filles et des jeunes garçons et « le savoir-vivre devient objet d’enseignement obligatoire » (Brelot, 1997, p.32), que ce soit dans le parcours scolaire ou au sein de la cellule familiale.