En France, 4,2 millions d’individus sont mal logés, dont 350 000 sans domicile. Cette question sociale se double d’un enjeu, moins visible, de santé mentale. En effet, l’habitat digne joue un rôle protecteur, comme l’a montré le programme Un chez-soi d’abord, destiné aux personnes ayant un trouble psychique, et faisant du logement un élément fondamental du rétablissement. La politique publique du Logement d’abord s’adresse aujourd’hui aux personnes en situation de grande précarité, considérant que disposer d’un « chez soi » renforce la santé mentale. Cette approche implique une évolution du travail des professionnels, pour un accompagnement plus attentif aux dimensions psychiques de l’habiter.