Entrer et sortir des institutions

Ce court article d’introduction au dossier de ce numéro de Tsantsa présente leur ligne commune tout en offrant une vue d’ensemble des débats actuels sur la notion d’institution. Cette notion polysémique est difficile d’appréhender de manière précise et les auteur-e-s accordent une place importante à la manière dont les personnes investissent certaines relations sociales et leur attachent un caractère tant institutionnel qu’institutionnalisant. L’institution est pensée comme un espace de confrontation entre des représentations et de tensions entre des représentations hétérogènes et des conflits qu’elle occasionne, ainsi que le définit Marc Abélès. Les principaux discours qui s’opposent généralement au sujet des institutions sont doubles : premièrement, une perspective qui met l’accent sur la dimension instituée, reproductrice et contraignante, et une seconde qui privilégie la dimension institutionnalisante, la négociation des règles et la régulation des actions individuelles. Les entrées et les sorties des institutions apparaissent comme autant de moments et de lieux d’observation privilégiés de toutes les formes de performativité institutionnelle. Chaque texte du dossier est basé sur deux dénominateurs communs : ils intègrent tous une démarche d’observation et accordent une importance particulière à la prise en charge institutionnelle. Ils permettent de penser l’entrée et la sortie des institutions, tout comme leurs points de transition et de rencontre, comme des mises en scène et des espaces-temps particuliers.

Résumé : Sarah Kiani

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Références

Aeby, G. & Berthod, M.-A. (2011). Entrer et sortir des institutions. Tsantsa : revue de la Société suisse d'ethnologie, 16, 6-10.