Die Verwaltung der Armut

Depuis quelque temps, l’aide sociale est au cœur des débats. Elle est considérée comme trop coûteuse, inefficace et trop confortable pour les bénéficiaires. Ces débats semblent incapables de thématiser et de mettre au centre la question de la pauvreté et les problématiques de justice et d’égalité sont passées sous silence : la question sociale est dépolitisée.

Cet article de Véréna Keller basé sur une récente étude financée par le Fond National Suisse, appréhende la question de la pauvreté et de la critique de l’aide sociale en s’intéressant à sa forme et à son organisation ainsi qu’aux destinataires eux-mêmes. L’aide sociale pourtant considérée comme un droit dans la Constitution n’est aujourd’hui plus un acquis et dépend de l’adéquation du/de la demandeur-euse à un comportement jugé conforme. Elle évolue vers l’idée que la pauvreté est un problème personnel et que l’individu qui en est victime doit fournir une contrepartie aux prestations. Ainsi, les politiques sociales oscillent constamment entre des logiques d’aide et de contrôle. L’auteure s’intéresse également aux travailleur-euse-s sociaux-ales ainsi qu’à la professionnalisation croissante et récente de leur travail. En Suisse, des disparités organisationnelles sont importantes entre les cantons, les régions linguistiques ou encore les communes. Dans un tel contexte, les prestations s’appliquent au cas par cas. Le travail social est donc face à de nombreux défis afin de remettre au centre le droit fondamental des individus à l’aide en situation de détresse.

Résumé : Sarah Kiani

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Références

Keller, V. (2007). Die Verwaltung der Armut. SozialAktuell, 10, 2-5.