Peu de recherches sont consacrées à l’étude des récits d’expériences personnelles et aux questions que des personnes avec une déficience intellectuelle (DI) introduisent spontanément dans des entretiens de recherche. Quels sont leurs intérêts et comment communiquent-elles, malgré leurs limites cognitives et langagières? La présente étude a été réalisée auprès de 10 adultes avec une DI, âgés de 23 à 34 ans qui ont participé à des entretiens portant sur les apprentissages à l’âge adulte. Elle indique la part que représentent ces récits et questions par rapport à l’entretien de recherche et les différentes stratégies utilisées par les interlocuteurs pour favoriser leur émergence et leur maintien, donnant ainsi accès aux intérêts et préoccupations de l’interviewé. Les différences interindividuelles observées soulignent la nécessité d’ajuster les stratégies pour manifester une attention soutenue et pour mieux accueillir les propos de l’interviewé.