Necropolis. Transition funéraire et deuil dans le grand âge (7366)

Etat
En cours (Requérance)
Début / Fin
01.04.2021 - 31.03.2025
Domaine(s) d'expertise
Famille
Sociologie, anthropologie
Vieillesse, fin de vie, mort
Sources de financement
Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS), division Sciences humaines et sociales (division I)
Requérant·e·s
Berthod Marc-Antoine (HETSL)
Collaboration de
Gaignat Catherine (HETSL)
Pillonel Alexandre (HETSL)
Leyvraz Anne-Cécile (HETSL)
Partenaires
Clavandier Gaëlle (Université Jean Monnet - St-Etienne)
Rubli-Truchard Eve (Soins palliatifs gériatriques, CHUV - Lausanne)

Description

Ce projet consiste en la réalisation d’une recherche ethnographique de quatre ans sur les usages contemporains des prestations funéraires et des cimetières (et autres lieux de sépulture potentiels), ainsi que sur le rapport aux défunt-e-s qu’entretiennent les personnes âgées de plus de quatre-vingts ans en charge d’organiser les obsèques d’un-e proche, dès la survenue du décès et durant la première année de deuil. Il s’agit de rendre compte de la transition funéraire qui a cours en Suisse, à l’instar de nombreux autres pays ; cette transition est caractérisée par une diversification des pratiques en matière de prise en charge et de traitements des corps ; de dispersion des restes et de préservation de la mémoire et du souvenir. Dans cette perspective, les composantes tant matérielles de la mort que celles sociales et personnelles des personnes en deuil sont prises en considération, afin d’étudier les rapports entre dispositifs et individus dans le champ funéraire et de contribuer de cette façon à une anthropologie de la mort et du deuil qui a pris un nouvel essor durant ces vingt dernières années.

Le travail de terrain – qui comporte des séries répétées d’observations, d’entretiens formels et informels, des récits biographiques – est effectué dans les cantons de Vaud, de Genève et de Neuchâtel, en étroite collaboration avec des partenaires issus des mondes professionnel et académique. Ce faisant, la recherche ambitionne de contribuer de manière significative aux réflexions théoriques contemporaines sur la mort, en partant du monde funéraire, des cimetières et des pratiques commémoratives. De plus, focaliser l’intérêt sur les personnes âgées permet de mettre en perspective un enjeu démographique largement reconnu – le vieillissement de la population – sous l’angle du deuil dans le grand âge, un thème qui demeure largement sous-documenté, voire banalisé et négligé. Ce thème comporte pourtant des enjeux prioritaires de politiques publiques susceptibles d’intéresser de nombreux professionnel-le-s, dans le champ de la santé et du social notamment.

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