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Se former pour lutter contre le harcèlement scolaire


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Le harcèlement scolaire reste un enjeu majeur en Suisse romande. Depuis la création en 2015 de la Plateforme romande pour la Méthode de la préoccupation partagée (MPP), des actions ont été déployées pour mieux comprendre, prévenir et traiter ce phénomène. Basile Perret, co-fondateur de la plateforme et maître d’enseignement à la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL), est au micro de la RTS pour dresser un bilan de la méthode MPP.

Basile Perret ©Hugues Siegenthaler

Basile Perret ©Hugues Siegenthaler

En ce mois de novembre deux rencontres de formation autour de la méthode de préoccupation partagée ont lieu à la HETSL pour réunir les professionnel·les des cantons romands qui utilisent la méthode MPP pour améliorer la prise en charge des phénomènes de harcèlement-intimidation dans les différentes structure d’accueil de la jeunesse. Depuis plusieurs années, cette méthode – adaptée des travaux d’Anatol Pikas – a été introduite dans de très nombreuses écoles romandes, avec le soutien d’Action Innocence.

« Avec la Méthode de préoccupation partagée (MPP), nous intervenons en menant des entretiens courts et individuels avec tous les protagonistes impliqués, afin de reconstruire des dynamiques de groupe plus positive »

Quel bilan peut-on tirer des différentes actions mises en place dans la prise en charge des phénomènes de harcèlement-intimidation entre élèves ? Est-ce que le harcèlement scolaire diminue sur les terrains ? Les résultats obtenus grâce à la MPP sont encourageants : de plus en plus de professionnel·les sont formés à cette méthode, ce qui leur permet de mieux prévenir et résoudre les situations de harcèlement-intimidation. Ces efforts contribuent à une amélioration globale de la prise en charge des victimes comme des auteurs de harcèlement. Cependant, Basile Perret appelle à la prudence. Selon lui, pour que cette méthode déploie tout son potentiel, elle doit s’accompagner de ressources supplémentaires : formations continues, espaces de collaboration et échanges réguliers entre professionnel·les sont essentiels pour pérenniser les bonnes pratiques.

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