Ce chapitre d’ouvrage s’appuie sur une recherche ethnographique menée dans un établissement scolaire auprès d’élèves provenant d’une classe d’enseignement spécialisé et réintégrés en classe ordinaire. L’observation et les entretiens ont permis d’identifier les stratégies que les élèves mettent en place pour atténuer les pressions de l’intégration, au prix d’un jeu d’équilibriste coûteux en travail sur soi. La posture ethnographique réhabilite des voix d’acteurs jugées inintéressantes et remet en question les considérations habituellement partagées sur les « mauvais » élèves. L’auteur revient sur les questions posées par sa posture de « chercheur de l’intérieur », en équilibre sur deux statuts, celui de praticien-enseignant et celui de chercheur.