Six ans après la grève de 21 jours à Fiat-Melfi qui a vu le personnel ouvrier s’opposer au caractère « exténuant » des rythmes de travail, le groupe Fiat a engagé un nouveau bras de fer avec les salarié·e·s. C’est le thème que Nicola Cianferoni développe dans cet article paru sur le site alencontre.org
En effet, le groupe dirigeant de la firme souhaite relancer la production industrielle dans le cadre d’un plan dénommé « Fabbrica Italia » (Usine Italie) qui exige des salarié·e·s une « flexibilité polonaise ». Les accords négociés par les syndicats, à l’exception de la Fiom (Federazione Impiegati Operai Metallurgici) et des Cobas (Comitate di Base), pour la « sauvegarde » des sites de Pomigliano d’Arco et de Mirafiori, constituent un véritable banc d’essai pour vérifier la mise en pratique de « nouvelles relations collectives de travail » fondées sur une dégradation des conditions de travail et l’éviction des syndicats les plus combatifs comme représentants des salarié·e·s.
Dans cet article, Nicola Cianferoni présente tout d’abord le plan industriel « Fabricca Italia » érigé dans un contexte de crise. Il s’arrête ensuite sur la restructuration des usines de Pomigliano d’Arco et de Mirafiori, avant d’évoquer le soutien à la Fiom par la société civile. L’auteur termine son article en reproduisant deux appels de soutien à la Fiom qui sont révélateurs de la prise de conscience de la société civile.
Résumé : Anne-Line Schminke