L'Italie au crépuscule des conquêtes ouvrières

En Italie, la crise majeure du système de négociation collective s’achemine vers une issue très défavorable aux salarié·e·s. C’est la thèse soutenue par Nicola Cianferoni dans cet article paru sur le site alencontre.org le 16.9.2011.

L’instabilité croissante du système des relations professionnelles, dans un contexte où la mondialisation exerce une pression accrue sur la compétitivité des entreprises italiennes, s’achemine, d’après l’auteur, vers un rapport de force de moins en moins favorable aux salarié·e·s. Pour illustrer son propos, il décrit les récentes étapes de l’évolution de la négociation collective : de la publication des Lignes directrices pour la réforme de la négociation collective, publiées par le gouvernement de Silvio Berlusconi en 2008, jusqu’à l’accord intersyndical du 28 juin 2011. Le déroulement de ces étapes est marqué par la volonté, partagée par le gouvernement et le patronat, de décentraliser le niveau de la négociation collective et de freiner l’augmentation des salaires.

Cette période se caractérise par un degré élevé de conflictualité sociale qui trouve sont expression la plus visible au sein de deux usines du constructeur automobile Fiat.

L’accord du 28 juin 2011 prévoit la possibilité, pour les entreprises, d’exclure de la négociation collective les syndicats non-signataires des conventions d’entreprise, de limiter l’exercice du droit de grève, d’effectuer des dérogations dans l’application des conventions de branche et d’encourager la négociation au niveau de chaque entreprise.

En conclusion de son article, l’auteur s’interroge sur la capacité des syndicats les plus combatifs à « développer les éléments d’une alternative à la seule perspective politique existante » par la mobilisation sur les terrains syndical et politique.

Résumé : Anne-Line Schminke

Auteur·e·s
Cianferoni Nicola
Références

Cianferoni, N. (2011). L'Italie au crépuscule des conquêtes ouvrières. A l'encontre, mis en ligne 16 septembre.