L'identité professionnelle troublée des travailleurs sociaux

Cet article questionne la professionnalisation des travailleur-se-s sociaux-ales sous l'angle des mutations survenues dans le champ du travail social et de la formation. La professionnalisation des métiers du social est relativement récente, les pratiques d'aides étant restées cantonnées durant longtemps à la sphère privée et aux solidarités familiales et régionales.

La pratique des travailleur-se-s sociaux-ales est souvent insaisissable du fait de la complexité et de la variété des situations auxquelles ils/elles sont confrontés, devant souvent agir dans l'improvisation. Cette pratique alors toujours en mouvement, peine à rendre des comptes précis et à se définir une fois pour toutes. Dans un contexte de surveillance accrue d'instances de contrôle sur les pratiques de l'action sociale, cette caractéristique du travail social conduit le/la praticien-ne à renouveler les arguments qui assurent son existence.

Le processus de professionnalisation s'est mis en route dans la dynamique de la sociologie de l'après-guerre et a institué des évolutions, dont, dernièrement, l'acquisition du « label » HES. Pour exercer une profession du social, un mélange entre une bonne formation théorique et un travail pratique est nécessaire, dans un esprit de réseau avec les autres disciplines. Car le travail social, bien que prenant plusieurs formes et appellations, possède une forte identité commune. Il est donc indispensable d'unir les différentes voix qui le composent pour défendre les compétences et la qualité de cette profession.

Résumé : Sarah Kiani.

Auteur·e·s
Coquoz Joseph
Références

Coquoz, J. (2006). L'identité professionnelle troublée des travailleurs sociaux. Actualité Sociale, 1, 12-15.