Les hautes qualifications exigées par le marché du travail et les transformations dans le domaine social demandent un investissement important pour le développement des compétences. Le système de protection sociale subit de nombreux changements tels que l’introduction de modes de fonctionnement et de gestions institutionnels, l’émergence de nouveaux problèmes sociaux ou la hiérarchisation des formations et professions sociales. Ces changements imposent de nouvelles exigences qui rendent la formation continue dans le domaine sanitaire et social indispensable. Cet article démontre que des situations inégales subsistent entre le privé et le publique. Les entreprises sont en effet contraintes de favoriser la formation continue, alors qu’il n’en est pas de même pour les services sociaux publics et subventionnés qui souffrent des effets des réductions budgétaires massives et de pratiques restrictives. Malgré les conventions collectives, la formation continue reste l’objet de négociations, notamment avec l’employeur et sur la question du temps disponible.
Bien que son importance soit reconnue par le Conseil Fédéral et le Parlement et qu’elle soit soutenue par la population, la formation continue est considérée comme étant du ressort de la bonne relation entre l’employé-e et l’employeur et le gouvernement n’envisage pas d’aide financière. Pourtant, la formation continue permet de remplir un tripe objectif : une allocation optimale des ressources, des interventions de qualité et une satisfaction au travail.
Résumé : Sarah Kiani