L'action de femmes africaines de Genève contre le VIH/sida et l'isolement

Les femmes apprenant qu'elles sont atteintes du virus du VIH/sida alors qu'elles sont sur un continent très différent du leur, dans une culture relativement éloignée, souffrent d'un immense désarroi qui aboutit souvent à une solitude et un isolement importants.

Face à cela, l'Association Solidarité Femmes Africaines de Genève (ASFAG) offre un soutien et un accompagnement qui a pour but de briser l'isolement de ces femmes, dans un cadre que l'association définit comme culturellement adéquat.

L'action de l'ASFAG démarre en 2002 de manière informelle, sans espace géographique propre, dans un contexte d'écoute et d'entraide. L'association se crée petit à petit une place, disposant à présent de locaux offerts par la ville de Genève et de subventions. Cela leur permet d'élargir leurs activités, la prévention de la maladie par exemple, l'organisation d'ateliers variés ainsi que le soutien et l'amélioration du bien-être des femmes.

D'employées d'ONG à femmes sans papiers, ces Africaines ont souvent connu les horreurs de la guerre, les violences sexuelles et un contexte social misérable, dans lequel la sexualité est un tabou important. Même si ces dernières parlent des langues généralement différentes et ont parfois peur de parler de leurs origines pour des questions de racismes, elles ont souvent vécu des situations similaires. Elles parlent ainsi de leurs souffrances face à une trithérapie qui a des effets secondaires importants à l'occasion d'ateliers hebdomadaires, dans un cadre favorable pour traiter de questions liées à la sexualité.

Résumé : Sarah Kiani

Auteur·e·s
Vuille Marilène
Références
Vuille, M. (2006). L'action de femmes africaines de Genève contre le VIH/sida et l'isolement. Nouvelles Questions Féministes, 25(2), 148-152. doi:10.3917/nqf.252.0148