La réduction des coûts générés par les malades ou les accidentés comme levier pour accroître la compétitivité de l'entreprise. Le cas de la gestion de la santé à La Poste suisse

De nombreuses entreprises publiques modernisent leur gestion des ressources humaines pour accroître leur compétitivité. La Poste suisse, qui n’est donc pas un cas isolé, offre un très bon exemple de cette dynamique analysée par Nicola Cianferoni dans cette publication.

En s’appuyant sur une enquête empirique effectuée en 2009 au sein d’un établissement postal de Suisse romande où travaillent 365 salarié-e-s, il montre que les programmes de prévention et de promotion de la santé peuvent avoir des conséquences négatives pour les salarié-e-s comme pour l’employeur. Dans un premier temps, Nicola Cianferoni propose une discussion à propos des raisons qui ont amené La Poste à s’intéresser à la santé de son personnel. Dans une deuxième partie, il présente le programme « pro présence » qui a introduit une prise en charge systématique des absences longues ou répétées. Le but de ce programme est de baisser le taux d’absence en détectant les salarié-e-s dont la santé pourrait se dégrader et en les incitant à reprendre rapidement le travail avec un suivi. La troisième et dernière partie s’intéresse aux (més)usages de ce nouveau dispositif managérial.

Résumé : Anne-Line Schminke

Auteur·e·s
Cianferoni Nicola
Références
Cianferoni, N. (2014). La réduction des coûts générés par les malades ou les accidentés comme levier pour accroître la compétitivité de l'entreprise. Le cas de la gestion de la santé à La Poste suisse. In J. Ferrette (Dir.), Souffrances hiérarchiques au travail : l'exemple du secteur public (pp. 101-111). Paris : L'Harmattan.