Pierre-André Christen, responsable de formation depuis 1975 pour les éducateur-ices-s spécialisé-e-s, puis sociaux-ales, livre un regard succinct sur l'avalanche de changements survenus du point de vue institutionnel, administratif et symbolique, au sein de cette filière devenue HES depuis 2003 et sur les passerelles entre école et terrain qui se sont constitués.
Les changements se sont amorcés dès les années 90 avec le passage du diplôme d'éducateur-ice spécialisé-e au niveau fédéral (ESTS), puis et plus particulièrement, avec l'annonce dès 1995 de l'entrée en vigueur du système HES en Romandie instituant les écoles d'études sociales au niveau universitaire, puis enfin avec l'introduction du Bachelor. Certaines peurs et critiques se sont dès lors fait sentir au sujet d'une probable « intellectualisation » des professionnel-le-s du social, trop éloigné-e-s de la réalité de terrain. Il semblerait pourtant que l'école et les changements qui ont été opérés en son sein, favorisent un échange important et stimulant entre la théorie et la pratique.
En permettant à des professionnel-le-s de la filière santé-social de se rencontrer, en améliorant le suivi des étudiant-e-s en renforçant le réseau école-institutions, et, en retour, en encourageant la présence d'interventions de professionnel-le-s au sein de la HES, les liens se tissent et permettent de constituer un réseau indispensable entre la formation à l'école et le travail en institutions.
Résumé : Sarah Kiani.