Contexte : l’évaluation de l’activité physique est essentielle pour le suivi des personnes en réadaptation. Les capteurs de mouvement embarqués offrent une alternative intéressante aux questionnaires habituellement utilisés en pratique clinique.
Objectif : cette étude vise à évaluer la capacité d’un accéléromètre unique, placé sur différentes structures corporelles, à mesurer la durée et le type d’activité physique afin de déterminer le positionnement optimal de cet outil pour ces mesures.
Méthodes : deux participants ont effectué trois activités avec des accéléromètres positionnés sur leur hanche, leur cuisse et leur poignet. Les données d’accélération ont été analysées avec une méthode de classification basée sur le calcul de seuils optimaux moyens à partir de courbes ROC (Receiver Operating Characteristic). Puis la sensibilité et la spécificité de chaque capteur ont été calculées pour chaque participant.
Résultats : les accéléromètres positionnés sur la hanche, la cuisse et le poignet permettent de différencier le temps d’activité physique et de comportement sédentaire avec une probabilité de 72 à 87 %. Dans les périodes d’activité physique, les accéléromètres positionnés sur la hanche et la cuisse permettent de différencier le temps de marche et d’activité debout avec une probabilité de 82 à 91 % alors que l’accéléromètre positionné au poignet permet de différencier ces mêmes types d’activité avec une probabilité de 55 à 68 %.
Conclusion : un accéléromètre positionné sur le poignet peut être utilisé pour mesurer le temps d’activité physique et de comportement sédentaire alors que d’autres localisations telles que la hanche ou la cuisse sont à privilégier pour évaluer plus précisément le type d’activité réalisé.