L’analyse de l’évolution de la législation suisse sur l’assurance chômage, depuis la première loi de 1924 jusqu’à aujourd’hui, montre comment les critères androcentrés d’accès à ce droit social participent au renforcement de la division sexuée du travail. En effet, malgré les réformes législatives, le droit à l’assurance chômage contribue toujours à entériner le système de genre : l’assignation du travail domestique aux femmes et leur intégration dans le marché du travail avec un statut subalterne.