La relation instaurée par le Care est une relation asymétrique entre un-e soignant-e et un-e soigné-e dans laquelle la question du respect est fondamentale. Cet article a pour but d’examiner dans quelle mesure ce respect est possible dans le cadre du « New Public management » (NPM) : dans la première partie de l’article, l’auteur identifie les termes du respect dans une relation de Care en suivant les considération du philosophe Jean-Louis Genard et de la sociologue féministe Patricia Paperman. Dans un second temps, il examine dans quelle mesure le respect dans une relation de Care dans le contexte du NPM est possible.
Cette analyse permet de constater que le NPM n’est pas un terrain favorable à une relation de Care respectueuse, pour trois raisons principalement: premièrement, en se concentrant sur l’exécution de prestation et le contrôle des coûts, le NPM rend l’individu responsable de la situation ce qui induit le risque d’une relation paternaliste. Deuxièmement, il impose une augmentation des tâches administratives et menace ainsi le temps mis à disposition pour le Care. Enfin, les instruments mis en place pour superviser le travail et sanctionner les mauvaises performances sur le terrain créent une relation de méfiance au sein de l’institution. Le NPM n’offre donc pas un cadre favorable à une relation de care respectueuse et redéfinit les notions de « performance » et de « qualité » dans une logique de contrôle des coûts qui ne peut permettre la réalisation des objectifs de soin.
Résumé : Sarah Kiani