Les femmes sont majoritaires par rapport aux hommes dans la vieillesse et surtout la grande vieillesse. Bien qu’elles vivent plus longtemps, elles sont aussi plus affectées par le déclin physique. Cet article est tiré d’une recherche qui s’intéresse à savoir comment les femmes et les hommes expérimentent ce déclin et quelles répercussions ce déclin a-t-il sur le bien-être subjectif, c’est-à-dire le bien-être qui se rapporte à une approche subjective liée à une évaluation en regard de standards personnels. Cette recherche s’appuie sur deux types de données, des données obtenues par le Panel suisse de ménage (PSM) « vivre en Suisse » qui documente les conditions de vie de la population suisse depuis dix ans, ainsi que les données du panel de recherche SWILSOO qui s’intéresse aux processus vieillissement de deux cohortes d’octogénaires.
L’étude montre que globalement et quel que soit leur âge, les femmes présentent plus d’affects négatifs que les hommes à un niveau de régulation égal, bien que les différences dans la santé auto évaluée disparaissent avec l’âge. Plusieurs raisons sont invoquées pour expliquer cela : premièrement, le plus grand nombre d’atteintes et le taux plus élevé de morbidité en comparaison des hommes, deuxièmement les normes sociales qui rendent les femmes plus enclines à parler de leurs émotions négatives et troisièmement les ressources matérielles plus restreintes de ces dernières.
Résumé : Sarah Kiani