La mise en perspective réflexive de situations de stage d'étudiant-e-s, des discussions avec des physiothérapeutes diplômé-e-s et l'analyse de la littérature scientifique révèlent que la relation thérapeutique en physiothérapie peut donner lieu à des épisodes d'inconfort en raison du fait qu'une logique de genre vient se superposer à, voire primer sur la logique professionnelle qui devrait cadrer la relation thérapeutique. Ces épisodes sont d'une part peu interprétés en termes de rapports sociaux de sexe et, d'autre part, ne sont décrits et analysés de manière explicite, ni dans la pratique, ni dans le programme de formation des étudiant-e-s et peu dans la littérature.
Nous nous penchons, dans une perspective de genre, sur les manières dont les physiothérapeutes travaillant en ambulatoire, en cabinet privé ou au domicile du/de la patient-e identifient et gèrent ces épisodes d'inconfort dus à la primauté de la logique de genre sur la logique professionnelle.