La relation de travail taylorienne-fordiste tend à être remise en cause dans l’entreprise contemporaine, où la subordination au travail est censée être supplantée par la capacité de prendre des initiatives tandis que les garanties liées à la sécurité de l’emploi sont remises en question dans un cadre plus propice à la flexibilisation de la relation d’emploi et des conditions de travail. C’est donc dans la conjugaison d’un double mouvement de flexibilité (interne et externe) que se jouent aujourd’hui les enjeux principaux de la relation de travail. Sur la base de quinze à vingt entretiens approfondis (avec des membres de la direction, des cadres, des travailleurs ainsi que des représentants du personnel) au sein de quatre entreprises de l’industrie des machines et de la grande distribution, il s’agira d’étudier comment les exigences de compétitivité se concilient avec les droits des travailleurs en termes de bien-être matériel, de sécurité de l’emploi et de conditions de travail.