Les transformations du travail affectent la santé et la sécurité au travail (SST). Dans ce contexte, les nouveaux régimes de temps de travail émergent comme sources de risque pour le personnel. Ces tendances interrogent la capacité de l’inspection du travail à protéger la santé et la sécurité des travailleuses·eurs.
La grande distribution et la construction sont particulièrement touchées par ces transformations. Pour les surveiller, les inspections du travail sont appelées à adapter leur organisation, diversifier les approches d’intervention en entreprise et collaborer avec d’autres acteurs de la régulation, notamment les partenaires sociaux. Ces stratégies se heurtent cependant à plusieurs obstacles en lien avec l’architecture des dispositifs d’inspection, leurs ressources et les pratiques des inspectrices·eurs. Ce projet prévoit de réaliser des études de cas approfondies afin d’analyser les stratégies des inspections dans trois régions de Suisse pour faire respecter les normes sur le temps de travail dans ces deux secteurs. Premièrement, il s’agira de comprendre le fonctionnement des inspections et le travail des inspectrices·eurs. Deuxièmement, la focalisation sur deux entreprises leaders du secteur et leurs sous-traitants permettra de comprendre les risques pour la santé liés à l’intensification, l’allongement et le morcellement du temps de travail. Troisièmement, il s’agira d’évaluer la façon dont les inspectrices·eurs contrôlent le respect des normes SST et de quelle manière leur intervention permet d’améliorer l’environnement de travail.
Contexte scientifique et social du projet de recherche
Axé sur une approche qui combine l’économie politique et la sociologie du travail, le projet intègre des sources, des méthodes et des analyses interdisciplinaires. Il questionne également les pratiques des actrices·eurs de l’inspection du travail dans le but d’identifier les bonnes pratiques en matière de régulation du marché du travail.
Axé sur une approche qui combine l’économie politique et la sociologie du travail, le projet intègre des sources, des méthodes et des analyses interdisciplinaires. Il questionne également les pratiques des actrices·eurs de l’inspection du travail dans le but d’identifier les bonnes pratiques en matière de régulation du marché du travail.