Leur recherche explore les réalités vécues par les femmes détenues à travers quatre axes majeurs : la vie quotidienne des femmes en détention, les répercussions sur les liens familiaux et sociaux, les activités proposées par l’établissement, ainsi que les dispositifs de réinsertion. Il évalue les conséquences de ces derniers sur la vie et le statut des détenues puis soulève des questions de genre, d’infantilisation et de dévalorisation. Enfin, le dernier axe explore les programmes et les services visant à préparer et à soutenir les femmes dans leur transition de la prison vers la vie extérieure. Il se penche sur des programmes de réhabilitation et de formation professionnelle. Puis, il aborde les obstacles liés à la réinsertion sociale et au marché de l’emploi.
« Nous avons constaté que l’enfermement avait un grand impact sur les femmes détenues, sur leur estime de soi et une grande perte d’intimité qui va au-delà de la détention. La qualité des relations avec les professionnel·les au sein de la prison, ainsi que les activités et les ateliers proposés vont fortement influencer la manière dont les détenues vont vivre leur incarcération et faciliter ou non leur réinsertion. »
Naïma Campana, diplômée
Leur travail met ainsi en évidence l’importance des approches relationnelles et de la valorisation personnelle dans les parcours de réhabilitation, rappelant que la réinsertion débute bien avant la sortie de prison.
Pour Yves Ecoeur, directeur d’OSEO Vaud, ce prix illustre la pertinence du dialogue entre la formation, la recherche et le terrain professionnel.
« On trouve que c’est bien de favoriser la recherche et les liens avec la HETSL. Les aspects théoriques des HES sont aussi alimentés par la pratique professionnelle, donc c’est un bon dialogue »
Yves Ecoeur, Directeur OSEO Vaud