Il y a celles qui pensent avec les poètes qu’« un enfant ne saurait naître en dehors de l’enfance ». A celles-là, on rappelle rapidement que c’est surtout pour les enfants dont les parents travaillent, que les éducatrices travaillent.
Ce numéro aimerait revenir aux poètes: l’accueil doit être un don, pas une marchandise; dans « accueil collectif de jour », le mot important c’est collectif. Reste cette difficulté majeure à articuler collectif et individuel, dans un monde qui s’extasie sur l’individualisme et la productivité, au point où on peut poser cette question: La fonction des éducatrices ne consiste-t-elle pas à produire des individus adaptés à l’institution scolaire, laquelle poursuivra la mission et produira des individus insérables dans le marché du travail ?
La Revue [petite] enfance est soutenue par la HETSL