Magali Ecabert s’est décidée à suivre cette formation avec l’appui de sa Direction. C’est avec une vision transversale qu’elle a souhaité aborder son CAS, ainsi qu’une volonté d’amener des pistes concrètes autour d’un enjeu qui n’épargne pas le domaine de la santé. Si l’effectif global de ce domaine est majoritairement féminin, les postes à responsabilités sont majoritairement occupés par des hommes. La question des discriminations liées au genre et des violences sexistes est en outre une préoccupation qui a émergé dans le domaine de la santé depuis plusieurs années, grâce notamment au travail mené par les collectifs d’étudiant·es.
Le CAS « Etudes genre: promouvoir l’égalité dans les pratiques professionnelles » permet de mieux identifier ce qui se joue et d’acquérir un bagage théorique mais aussi des retours de pratiques éprouvées sur le terrain. À cet égard les interventions de Magdalena Rosende du Bureau de l'égalité entre les femmes et les hommes du Canton de Vaud et de Joëlle Moret, déléguée à l’égalité et à la diversité à la Ville de Lausanne donnent un éclairage très concret de ce qui peut être entrepris à un niveau institutionnel.« Il n’existe pas de formule magique. Et c’est très intéressant de pouvoir s’inspirer de stratégies mises en place dans divers contextes professionnels. Pouvoir échanger aussi avec les étudiant·es issu·es de milieux professionnels différents est aussi une vraie plus-value de cette formation. Je suis encore aujourd’hui en contact avec mes camarades de volée et cette formation m’a permis de me constituer un réseau professionnel ressource. »
Pour son travail final, Magali Ecabert a pu mettre en pratique les compétences acquises dans les différents modules de la formation pour faire un état des lieux de ce qui existe déjà au CHUV et identifier les mesures qui favorisent l’égalité et l’inclusion. Le bagage théorique acquis durant la formation lui a permis d’imaginer des stratégies d’actions basées sur des faits, des statistiques, des recherches et donner du poids à ses arguments.
« Mettre en place une politique égalitaire et inclusive au sein des entreprises représente également un levier économique. Lorsque des femmes hautement qualifiées quittent leur secteur de formation pour se réorienter, cela engendre une perte en compétences et en investissements, tant pour les organisations que pour la société dans son ensemble. »
Un moment fort de la formation a été l’intervention de Caroline Dayer, Déléguée cantonale aux questions d'homophobie et de transphobie dans les lieux de formation, qui a abordé la manière de réagir lorsque l’on est victime et/ou témoin de violences. Prendre conscience qu’on a la capacité d’agir, et acquérir les outils nécessaires pour le faire, redonne un réel pouvoir d’action et beaucoup de courage.
Cette première volée de la formation confirme à quel point il est essentiel de se former aux questions de genre, en particulier pour les professionnel·les en contact direct avec le public dans les domaines du social, de la santé, de l’enseignement, de l’administration, du droit, et bien d’autres encore.
La prochaine formation aura lieu de janvier 2026 à février 2027