Comment bien vivre en ayant constamment mal de dos ? Réjouissez-vous : un outil d’accompagnement personnalisé sera bientôt disponible. En effet, l’une de nos chercheuses de la HETSL, Mathilde Berger, a co-conçu un ingénieux dispositif numérique de suivi de l’activité physique et de la douleur pour les personnes souffrant de lombalgie chronique. Il permet notamment aux utilisatrices et utilisateurs de les encourager à se mobiliser au quotidien et d’accéder à des outils de gestion de la douleur chronique tels que des exercices de relaxation, des exercices physiques ou des informations.
Ce dispositif, constitué d’un bracelet connecté combiné à une application mobile a même fait l’objet de sa thèse de doctorat, qu’elle a soutenue en décembre 2024 à l’Université Claude Bernard Lyon 1. Cette thèse en biomécanique qui a duré quatre ans a été constituée de 4 études successives: “Une revue de la littérature, une étude expérimentale pour tester les capteurs de mouvement, une étude des besoins auprès de patients et de cliniciens et enfin la réalisation d’un prototype”, raconte Mathilde Berger.
Pour l’étude des besoins, Mathilde a travaillé avec des partenaires issus de la clinique tels que les HUG, la Rachis Clinic ainsi que du monde académique tels que, le Laboratoire de Biomécanique et Mécanique des Chocs de Lyon (LBMC) et HESAV. Pour la conception de l’application et le développement informatique, c’est la rencontre avec la plateforme ingénierie santé de HESAV et de la HEIG-VD qui a permis d’aboutir à la conception d’un premier prototype.
Quelle est la prochaine étape ? “Poursuivre le développement du dispositif avec le réseau HETSL, HESAV, HEIG-VD, LBMC, et élaborer une intervention basée sur l’utilisation de cet outil. Cela nous permettra d’évaluer son acceptabilité, son utilité et son efficacité.” Soit des étapes clés avant une mise sur le marché.
Son doctorat en poche, Mathilde Berger continue d’assumer la charge de maître d’enseignement à temps partiel au sein de la filière ergothérapie à la HETSL, et poursuivra ses activités de recherche en parallèle. “J’ai un vrai besoin du terrain”, confie celle qui a choisi sa voie professionnelle par son goût pour la recherche appliquée en réadaptation.