Cet article est basé sur une expérience de recherche ethnographique dans un milieu caractérisé par le familier et le proche, où le « vivre ensemble »
communautaire régit les sociabilités. À travers un certain nombre d’exemples, les enjeux méthodologiques liés à une forte proximité entre membres d’une association et chercheur·e·s sont discutés. Y sont soulevées également les interrogations quant au statut accordé à des données sensibles, comme les confidences ou les médisances. Que faire des « commérages », des manifestations d’inimitié, notamment lorsqu’ils arrivent aux oreilles des chercheur·e·s ? Cet article permettra d’ouvrir la discussion sur la posture des chercheur·e·s et ses conséquences sur les résultats de leur recherche.