Les régulations sociales à l'épreuve du genre

En tant que conclusion à cet ouvrage collectif, la contribution de Jean-Michel Bonvin permet de rendre compte de l'apport spécifique et décisif des Etudes Genre à l'analyse des régulations sociales et de leurs mutations.

Les régulations sociales sont analysées à l'aide de la périodisation offerte par Peter Wagner dans « liberté et discipline » (1997). Elle permet de distinguer trois périodes spécifiques de modes de régulations sociales, une première dite de « modernité libérale restreinte » définie par l'exclusion sociale, suivie de la « modernité organisée » devant composer avec des catégories de personnes ayant revendiqué leur insertion et enfin une période de « modernité libérale élargie » revendiquant une reconstruction des régulations sociales. Cette dernière période se divise en deux pensées, l'une réfutant le processus de construction des régulations et l'autre les régulations en elles-mêmes.

La question que pose l'émergence du féminisme au sein de cette dernière période est celle de savoir s'il faut ouvrir l'accès égal des femmes et des hommes à la modernité réorganisée, s'il faut reconstruire ces régulations ou finalement les déconstruire.

L'apport des Etudes Genre dans cette réflexion est une remise en question de la régulation par l'exclusion et l'organisation afin d'esquisser une voie nouvelle visant à nier la pertinence de toute conception insistant sur la spécificité des sexes et la définition des tâches.

Résumé : Sarah Kiani.

Auteur·e·s
Bonvin Jean-Michel
Références
Bonvin, J.-M. (2006). Les régulations sociales à l'épreuve du genre. In L. Parini, T.-H. Ballmer-Cao & S. Durrer (Eds.), Régulation sociale et genre (pp. 243-254). Paris: L'Harmattan.