Ce texte, coécrit par Alexandre Lambelet, Fabienne Malbois et Anne Jetzer, analyse les effets de la méthode Montessori à la suite d’observations dans cinq institutions. Il montre que cette méthode est le support d’une innovation sociale qui permet la transformation des pratiques professionnelles, au prix parfois d’une déstabilisation de l’organisation du travail et des institutions. Le projet étudié se déroule dans des Établissements médico-sociaux en Suisse romande, pour élaborer une méthode d’accompagnement des personnes âgées atteintes de démence vivant en institution. La recherche tente de documenter grâce à l’ethnologie, en recourant notamment à des illustrations, pour les saisir au plus près de leur complexité, les innovations mises en place : les pratiques de soin, l’organisation du travail et les relations entre professionnelles et résidentes.