Commentaire

Les contributions commentées par Jean-Michel Bonvin dans ce texte, apportent des éléments de réponse et prolongent le débat par rapport à un double défi : premièrement, comment privilégier une dimension pluridimensionnelle du bien-être qui fasse place à la dimension genrée de cette notion, et deuxièmement, comment forger des indicateurs genrés qui permettent de saisir de manière adéquate l’impact des rapports sociaux de sexe sur le bien-être des personnes ?

Le bien-être est une notion multiple qui mobilise divers capitaux : non seulement économiques, mais aussi sociaux et culturels. La question du bien-être ne peut en effet pas être réduite à celle du revenu économique ou à celle de l’accès à l’emploi qui, à elles seules, n’indiquent pas réellement le bien-être matériel, ni à plus forte raison le bien-être dans sa totalité. Le bien-être ne se réduit pas non plus à sa dimension objective, et il importe également de prendre en compte des dimensions plus subjectives : ainsi, au bien-être objectif s’ajoute le bien-être subjectif mais aussi le bien-être de référence qui représente le contexte normatif, social, culturel et économique dans lequel les dimensions objectives et subjectives prennent leur véritable portée. C’est donc la combinaison de ces trois dimensions qui constitue le bien-être d’une personne donnée. Les textes rassemblés dans la section commentée montrent en particulier à quel point le genre et les structures de genre médiatisent le bien-être.

Résumé : Sarah Kiani

Auteur·e·s
Bonvin Jean-Michel
Références
Bonvin, J.-M. (2011). Commentaire. In A.-F. Praz & S. Burgnard (Eds), Genre et bien-être. Questionner les inégalités (pp. 134-139). Zurich : Seismo.