Thématique générale

Qu’elle soit envisagée comme un champ de pratiques ou de recherche, la formation professionnelle initiale et continue est confrontée à des défis nombreux pour les actrices et acteurs qui s’y trouvent engagés. Fondée simultanément sur des enjeux éducatifs et productifs, elle ne peut déployer ses dispositifs que dans des logiques collectives et partenariales. Ancrée dans des domaines de connaissance aux prises avec l’expérience du travail et en rapport à l’acte professionnel, lui-même inscrit dans des systèmes organisationnels, elle ne peut faire l’économie de la diversité des savoirs et des conditions de leur constitution, de leur transmission et de leur appropriation. Elle est aussi inscrite dans les univers économiques et idéologiques qui tendent à lui dicter ses pratiques, à lui imposer des discours, des rythmes pas toujours propices aux apprentissages, des formes de savoirs, des méthodes et des moyens.

Dans ce contexte, se posent de manière récurrente des questions vives qui occupent non seulement les chercheur·e·s en formation professionnelle, mais surtout les praticien·ne·s, qu’il s’agisse des étudiant·e·s, des formatrices et formateurs, des tutrices et tuteurs, des enseignant·e·s, des actrices et acteurs institutionnels et aussi des usagers ou des bénéficiaires du travail : comment assurer des expériences de formation fluides, cohérentes et continues entre les lieux et les institutions de la formation ? Comment mieux connaître, reconnaître et mieux comprendre le travail des enseignants et des formateurs de la formation professionnelle ? Comment assurer une plus grande équité dans l’accès à des formations de qualité et une diversification des publics de la formation professionnelle ? Comment identifier les savoirs et savoir-faire dont la maîtrise est requise pour répondre aux exigences de formes de travail qui évoluent rapidement et se transforment constamment ? Comment le travail et l’apprentissage d’un métier peuvent-ils encore être des occasions d’acquisition de cultures, de capacités pour comprendre et raisonner au-delà de l’action à accomplir ? Comment répondre de manière à la fois outillée et critique aux mutations engendrées par le développement des technologiques numériques dans les environnements de travail et de la formation ? Comment assurer des prestations de service de qualité en y associant les ressources de la formation professionnelle ?

A l’occasion de sa sixième édition, le colloque RPDP célèbrera le 30e anniversaire de l’existence de la didactique professionnelle. C’est en effet au début de l’année 1992 que Pierre Pastré soutenait sa thèse de doctorat, intitulée Essai pour introduire le concept de didactique professionnelle.  

Dans ce contexte, le colloque aura pour but de requestionner les rapports entre travail et formation, comme un ingrédient structurant des pratiques et des recherches en formation professionnelle. Pour ce faire, quatre objectifs seront visés : 

  1. Rendre hommage aux pionniers de la didactique professionnelle tels qu’ils continuent d’alimenter et de guider les pratiques aujourd’hui
  2. Questionner les interfaces de la didactique professionnelle avec d’autres approches avec lesquelles elle peut entretenir des rapports d’enrichissement mutuel
  3. Apporter de la visibilité aux réalités locales de la formation professionnelle en Suisse, notamment dans les champs du travail social et de la santé, dans une logique de dialogue avec d’autres contextes culturels de formation
  4. Favoriser la présence et les contributions des professionnel·le·s, praticiennes et praticiens formateurs, tutrices et tuteurs, étudiantes et étudiants et usager·ère·s engagé·s dans les divers environnements de la formation

Pour relever ces défis, le colloque propose d’encourager des croisements de regards à propos des questions vives posées par les recherches et les pratiques de la formation professionnelle. Ces regards croisés pourront porter sur différents axes précisés ci-dessous.

Formats de présentation

Le colloque prévoit différents formats de contributions possibles :

Conférences plénières

Les conférences plénières sont invitées par le comité scientifique du colloque. Elles durent 45 minutes, complétées par 15 minutes d’échanges avec le public. Le colloque prévoit d'inclure trois conférences plénières.

Communications orales

Les communications orales individuelles consistent en un exposé oral présenté par un·e ou plusieurs auteur·e·s complété par un temps de discussion et d’échange. La perspective adoptée peut être celle d’une démarche de recherche, et elle peut également proposer une expérience issue de la pratique. Le ratio entre l’exposé et la discussion est laissé à la discrétion des auteur·e·s mais le temps total alloué pour une communication orale ne peut pas dépasser 30 minutes. Les communications individuelles sont soumises à l’initiative de leurs auteur·e·s et sont regroupées en sessions parallèles par le comité d’organisation, selon leur cohérence thématique.

Communications affichées interactives

Les communications affichées consistent en des posters présentés à l’occasion de sessions dédiées durant le colloque. La perspective adoptée peut être celle d’une démarche de recherche, et elle peut également proposer une expérience issue de la pratique. Les propositions de communications affichées sont soumises par leurs auteur·e·s et sont regroupées spatialement selon leur cohérence thématique. Durant le colloque, des sessions de présentations de posters seront organisées et placées sous la responsabilité de discutant·e·s. Chaque poster pourra être brièvement présenté oralement, avant de donner lieu à des échanges avec le public.

Symposiums thématiques

Les symposiums thématiques consistent en des regroupements de plusieurs contributions orales, articulées autour d’une même problématique. Les symposiums sont prévus pour une durée de deux heures et regroupent trois contributions et une discussion animée par un ou deux discutant·e·s désigné·e·s à l’avance. Les symposiums sont préparés et soumis par une coordinatrice ou un coordinateur, qui invite des contributions et identifie un ou deux discutant·e·s désigné·e·s. Un symposium peut en principe être décliné sur deux sessions au maximum et inclure jusqu’à six contributions. La perspective adoptée peut être celle de démarches de recherche, et elle peut également proposer des expériences issues de la pratique voire des combinaisons entre des contributions relevant de la recherche et de la pratique.

Tables rondes

Les tables rondes sont invitées par le comité scientifique du colloque. Elles sont préparées et animées par un·e animateur·rice, qui propose un cadrage aux participant·e·s invité·e·s.

Soumettre une proposition de communication

Instructions pour la soumission des formats de contributions

Qu’ils relèvent d’une démarche de recherche ou d’un partage d’expérience pratique, les résumés doivent expliciter les liens avec le texte de cadrage et fournir des détails sur la problématique traitée, son contexte, la méthodologie utilisée et les connaissances issues de la proposition.

 

 Communications oralesCommunications affichées interactivesSymposiums thématiques
SoumissionPar les auteur·e·sPar les auteur·e·sPar une coordinatrice ou coordinateur de symposium
Titre et résuméMax. 500 motsMax. 500 mots-
BibliographieRequiseRequise-
Détails et résumés relatifs aux contributions--Max. 500 mots
Nom du ou des discutant·e·s--Requis

Critères d’évaluation

Les propositions soumises seront évaluées selon les critères suivants :

  • Qualité du contenu
  • Intérêt théorique ou pratique
  • Originalité et degré d’innovation
  • Richesse et pertinence des connaissances produites
  • Adéquation aux sujets de l’appel à contributions
  • Qualité de la rédaction de la proposition

Remise des communications finales écrites

Après l’acceptation de leurs propositions, les auteur·e·s ont la possibilité de remettre une version écrite et complète de leur communication, qu’elle soit issue d’une communication orale, d’un poster, d’une contribution à un symposium, d'une table ronde ou d'une conférence plénière.

Les textes écrits seront accessibles pour les participant·e·s au colloque et seront durablement mis en ligne sur le site de l’association RPDP à l’issue du colloque.

Pour soumettre une version écrite de leur communication, les auteur·e·s doivent impérativement utiliser la feuille de style .doc fournie et en respecter les instructions.

Les textes écrits sont à remettre dès le 1er mai 2022 et au plus tard le 1er septembre 2022 au moyen de la plateforme ConfTool, à l’emplacement des propositions soumises.

Remise des communications finales écrites

Après l’acceptation de leurs propositions, les auteur·e·s ont la possibilité de remettre une version écrite et complète de leur communication, qu’elle soit issue d’une communication orale, d’un poster, d’une contribution à un symposium, d'une table ronde ou d'une conférence plénière. Les communications écrites finales prennent la forme de textes dont la longueur doit se situer entre 15'000 caractères (minimum) et 50'000 caractères (maximum). Les textes écrits seront accessibles pour les participant·e·s au colloque via le programme en ligne puis seront durablement mis en ligne sur le site de l’association RPDP à l’issue du colloque.

Pour soumettre une version écrite finale de leur communication, les auteur·e·s doivent impérativement utiliser la feuille de style .doc fournie et en respecter les instructions.
Une feuille de style distincte s’applique pour les communications individuelles et pour les symposia. Pour les symposia, le coordinateur ayant soumis la proposition s’occupe de regrouper l’ensemble des communications incluses et les intègre dans un seul document, qu’il soumet sur son compte d’utilisateur.

Les textes écrits sont à remettre dès le 1er mai 2022 et au plus tard le 30 septembre 2022 au moyen de la plateforme ConfTool, à l’emplacement des propositions soumises (Rubrique Vos soumissions > Dépôt final). Aucun fichier reçu directement par email ne sera traité.

Les fichiers de dépôt final des communication individuelles ou des symposia sont à déposer en deux formats : a) .doc ou .docx, b) pdf. Le nom du document doit comporter le NOM puis le prénom des auteurs (ex. PASTRE_Pierre_MAYEN_Patrick.doc).

Les fichiers qui ne respectent pas les conditions formelles ci-dessus ne seront pas pris en compte dans la publication des actes.