Une critique furtive de l'Etat social. Une perspective théorique pour comprendre le non-recours raisonné aux prestations sociales

Dans cet article, Jean-Pierre Tabin et Frédérique Leresche partent d’un angle mort de la théorie de la construction des problèmes sociaux, celui de la résistance des publics à la définition institutionnalisée des problèmes et de leurs solutions. Les auteur-e-s montrent d’abord que la positivité des droits sociaux pour leurs publics potentiels a un caractère hégémonique. Puis il-elle examinent les recherches existantes sur le non-recours aux droits sociaux pour indiquer qu’il n’est pas toujours, ou pas seulement dû à des dysfonctionnements administratifs, à un manque d’habileté sociale ou à des processus de stigmatisation sociale, il peut être une réaction au pouvoir de l’État. Ce type de non-recours repose sur une critique que les auteur-e-s qualifient de « furtive » en raison du caractère hégémonique de la positivité des droits sociaux. Comme piste pour l’étudier, il-elle proposent de mobiliser des outils inspirés des perspectives anthropologiques subalterne, postcoloniale et décoloniale.

Auteur·e·s
Leresche Frédérique
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Références

Tabin, J.-P. & Leresche, F. (2019). Une critique furtive de l'Etat social. Une perspective théorique pour comprendre le non-recours raisonné aux prestations sociales. Emulations - Revue de sciences sociales [en ligne]. https://doi.org/10.14428/emulations.varia.026