La logique financière de l'investissement social

La logique du discours patronal consiste à ne présenter les assurances sociales que comme des dépenses et à insister sur les charges induites par la protection sociale. Le Parlement suit d’ailleurs également cette logique. Les politiques sociales sont ainsi désignées en partant de l’idée qu’elles ont avant tout un objectif de redistribution, un principe de solidarité.

Jean-Pierre Tabin souligne cependant qu’il faut nuancer cette représentation. Il propose en effet dans cet article de démontrer que les politiques sociales ne font pas que soutenir des personnes sans emploi, malades ou âgées. Il illustre ainsi qu’elles soutiennent également l’économie. L’auteur poursuit en questionnant la possibilité pour l’économie suisse de se passer de la sécurité sociale.

L’article se termine sur le constat que la rhétorique de l’investissement n’est que le miroir de celle des dépenses: elle impose en effet la seule logique financière comme étalon des prestations sociales, ce qui est un déni des raisons sociologiques qui expliquent pourquoi ces prestations existent, mais aussi un clair rejet de leur aspect politique.

Résumé : Anne-Line Schminke

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Références

Tabin, J.-P. (2012). La logique financière de l'investissement social. Services publics, journal du syndicat des services publics, 93(6), 7.

Tabin, J.-P. (2012). La logique financière de l'investissement social. Reiso : information sociale indépendante, mis en ligne 12 août.