Au croisement des classes. Entre classe sociale et classe d'âge, un hommage à la gérontologie critique anglo-saxonne

Cet article a pour vocation de rendre hommage au courant de recherche de la gérontologie critique, qui aux alentours des années 1970 dans la société nord-américaine, engage une critique soutenue de l'Etat et des politiques sociales qu'il élabore et du rôle de celles-ci dans la marginalisation et l'exploitation des personnes âgées. L'article questionne la pertinence de cette approche néomarxiste (les structures de dépendance) dans le contexte actuel de la postmodernité. Autrement dit, comment faire un usage fécond du concept de classe sociale dans un contexte culturel et épistémologique postmoderniste ? Après avoir discuté la notion d'avantages et de désavantages cumulatifs qui scrute le passé pour expliquer des inégalités présentes, l'article invite à interroger ces rapports de classe hic et nunc, et comment ceux-ci s'expriment entre autres par l'adoption et le maintien d'un style de vie distinctif conforme aux injonctions normatives diffusées par un ensemble de modèles théorico-normatifs soutenus et légitimés par les discours politiques et par des dispositifs de politique sociale.

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Références

Pillonel A. (2017). Au croisement des classes. Entre classe sociale et classe d'âge, un hommage à la gérontologie critique anglo-saxonne. In N. Burnay & C. Hummel (Eds), Vieillissement et classes sociales (pp. 41-61). Berne : Peter Lang.