Active social policies revisited by social workers

La qualification d'une politique sociale comme « active » repose le plus souvent sur la seule analyse de la législation ou des dépenses publiques. Or, les travaux de Lipsky, M. [(1980). Street-level bureaucracy: Dilemnas of the individual in public services (2010 ed.). New York, NY: Russell Sage Foundation] et de différent·e·s auteur·e·s après lui ont montré que les travailleuses et travailleurs sociaux qui mettent en œuvre les politiques sociales participent à les (re)définir. Partant de cette analyse, cet article examine comment des politiques sociales qualifiées d'actives sont implémentées dans un canton suisse. Sur la base d'une étude empirique originale, nous montrons que le personnel du travail social ne pas voit pas toujours l'activation comme possible, au moins à court ou moyen terme, ce qui signifie que l'activation n'est souvent pas mise en œuvre. Et lorsqu'elle est considérée comme possible, l'activation prend un sens différent suivant le groupe social auquel elle s'adresse, ce que nous montrons à partir du cas de politiques sociales actives destinées aux jeunes et aux mères. Cela signifie que le sens même du terme activation change, un fait qui a le plus souvent échappé aux travaux qui ne se basent que sur la dimension légale des politiques sociales.

Auteur·e·s
Perriard Anne
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Références

Tabin, J.-P., & Perriard, A. (2016). Active social policies revisited by social workers. European Journal of Social Work, mis en ligne 12 février.