Quelle peut être la contribution de l'ergothérapie à la construction de l'identité ?

Les ergothérapeutes sont régulièrement confrontés à la problématique de la construction ou de la reconstruction de l’identité face aux usagers ayant subi un accident grave.

Le concept d’identité est un ensemble de significations que se donne la personne, un sentiment de soi. Il est à la fois inscrit dans l’objectivité et la subjectivité et concerne tant l’individu que son entourage. Les identités sont multiples, même pour les caractéristiques objectives d’une personne et la démarche de l’ergothérapie fonctionne souvent comme une quête afin de conférer l’identité la plus vaste et la plus objective possible au client.

Le sentiment d’identité peut être particulièrement atteint chez les personnes qui ne savent pas qui elles sont ni qui elles veulent être, dans les cas de démence par exemple. Ce sentiment peut également être altéré par une atteinte physique, créant ainsi une modification de la conscience de soi.

L’identité ne prend sens que dans l’articulation entre l’individu et la société et la personne revendique son appartenance à des groupes pour se définir. Lorsqu’elle perd les caractéristiques qui la rendent semblable au reste du groupe, elle en est exclue : les groupes de patients peuvent alors jouer le rôle de reconstructeurs de l’identité, même si la représentation sociale d’un groupe discriminé reste difficile à changer. Il est important qu’un travail se fasse au niveau de la société et l’ergothérapeute doit s’y engager davantage.

Résumé : Sarah Kiani.

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Références

Meyer, S. (2007). Quelle peut être la contribution de l'ergothérapie à la construction de l'identité ? Ergothérapie : journal de l'ASE, 8, 6-8.